« l’Etat réduit de lui-même son périmètre d’action pour faire des économies. »

Voilà ce qu’une enseignante déduit de la politique gouvernementale sur les services publics en France.

Lors des grèves du jeudi 5 décembre, la mobilisation dont la France a été témoin a réunis plus de 1,5 millions de personnes selon les syndicats. Ce que les grévistes reprochent tient à la nouvelle réforme de la retraite. Pourtant, des slogans présents dans les cortèges tenaient le gouvernement responsable de la fin du système social en France. Lors de ces grandes processions, les professeurs sous els drapeaux d’un de leurs syndicats, la FSU (Fédération syndicale unitaire). À l’occasion de ces manifestations, (nom prénom) nous répond :

  • J’ai fait grève contre la proposition du gouvernement d’un nouveau système de retraite, ce n’est pas contre la personne du Président de la République ou sa politique générale mais contre ce projet de réforme des retraites que je fais grève.

Ainsi, ce sont une politique précise que les grévistes veulent arrêter. Pourtant, le système en France n’est pas parfait selon le gouvernement Philippe. A cela, notre enseignante répond :

  • Non, il fonctionne, je suis fonctionnaire de l’éducation nationale, pour moi il fonctionne, mais on pourrait l’améliorer en accordant par exemple d’avantages de moyens au service public hospitalier : le coup de grâce a été donné par le choix de la tarification à l’acte en 2004. Cela a tout bouleversé dans le financement les hôpitaux publics.

Ce sont alors les financements qui baissent selon cette enseignante. De plus, la valeur de son emploie se voit de plus en plus malmené ces derniers temps. Selon elle, les aides ministérielles ne sont pas assez accrues pour pouvoir revaloriser le métier d’enseignant.

  • Un jeûne diplômé à bac+5 a le choix, il préfère de plus en plus se tourner vers un autre métier car les débuts de carrière sont sous-payés, ne permettant de vivre décemment par exemple en région parisienne étant donné le niveau des loyers, et les conditions de travail dégradées : effectif des classes, difficultés à boucler les programmes, manque de revalorisation de la profession : gel du point d’indice des fonctionnaires depuis plusieurs années, tensions nerveuses en classes.

Ces manifestations sont alors multiples, les enseignants, les cheminots, les chômeurs et salariés sont ensemble pour lutter car selon eux « c’est ensemble qu’on va gagner ». Dans un système social de moins en moins présent. Leurs actions restent pour la majorité pacifique et si le nombre inédit de 1,5 millions, depuis 2003, de personnes dans les rues a de quoi inquiéter le gouvernement, la grève reste cependant en déclin avec seulement 300000 personnes présentes le mardi 10 décembre…

François Thery et Cyrus Daneshfar

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